Congrès du Parti progressiste-conservateur de 1998

Congrès du Parti progressiste-conservateur de 1998


14 novembre 1998

Ottawa

Lorsque Jean Charest quitte la scène politique québécoise, son départ libère le poste de chef du cinquième parti à la Chambre des communes.


LES CANDIDATS

Parti de la scène politique depuis 1993, Joe Clark, y retourne pour briguer, à nouveau, la direction. Il aborde cette idée pour la première fois publiquement à la fin d’avril avant d’annoncer officiellement sa candidature en juin.

M. Clark promet d’aider son parti à rivaliser avec les réformistes en tant que véritable alternative nationale au Parti libéral.

Hugh Segal, adjoint et stratège de longue date, se lance dans la course en juin à titre de « Red Tory » (conservateurs aux idées libérales) traditionnel.

L’agriculteur saskatchewanais David Orchard, un défenseur du mouvement contre le libre-échange et un nouveau venu au sein du parti, recrute des milliers de nouveaux membres. Cela fait craindre qu’il encombrera le déroulement du processus électoral.

Les deux autres candidats sont le député manitobain Brian Pallister et l’avocat montréalais Michael Fortier, qui promet un « Pacte sur la gouvernance » en cinq points.


LE CONGRÈS

Cette fois-ci, les conservateurs ne choisissent pas leur chef au moyen de délégués à un congrès traditionnel.

Le parti décide de passer à un système à base de points attribuant 100 points à chacune des 301 circonscriptions fédérales du Canada.

Les candidats se réunissent le 23 octobre, à Toronto, pour prononcer des discours.

Clark fait valoir son expérience en politique et dans la vie publique. Segal estime que la nostalgie ne suffit pas pour rebâtir le parti. Pallister et Fortier courtisent les conservateurs au sens large qui sont passés au camp réformiste. M. Orchard réitère son opposition au libre-échange.


LE SCRUTIN

Le gagnant doit obtenir 15 051 points.

Plus de 90 000 électeurs sont aptes à voter, mais, d’après certaines informations, seulement 53 pourcent d’entre eux votent au premier tour.

Le premier tour de scrutin commence le 24 octobre dans tout le Canada. Lorsque Clark passe à un cheveu de remporter une nette victoire, le deuxième scrutin préférentiel est fixé pour la mi-novembre.

Fortier est éliminé, et il demande aux autres candidats de s’avouer vaincus. Pallister se retire. Segal jette l’éponge et se range derrière Clark.

Malgré sa troisième place, Orchard refuse de mettre fin à sa campagne.

Entretemps, Clark subit des pressions pour adhérer au mouvement « d’unification de la droite » qui planifie un congrès de l’Alternative unie.

Âgé de 59 ans, Clark, remporte une majorité convaincante au deuxième tour et devient chef de son parti pour la deuxième fois.


Autres faits à noter :

  • La limite de dépenses par candidat est de 2,3 millions de dollars.