Congrès du Parti conservateur en 2005

Congrès du Parti conservateur en 2005


17 au 19 mars 2005

Palais des congrès - Montréal

Le Parti conservateur du Canada tenait son Congrès pour l’élaboration de politiques portant création à Montréal. Les deux événements suivants ont provoqué cette rencontre : la fusion du Parti progressiste-conservateur et de l’Alliance canadienne ainsi que les élections de 2004 ayant propulsé le nouveau parti au rang d’opposition officielle.

Toutefois, un projet controversé visant à nommer des délégués a failli faire avorter le processus.

Près de 2 900 délégués se sont réunis en vue d’élaborer des politiques visant à contredire les allégations libérales quant au programme secret d’extrême-droite de leur Parti.

Le leader adjoint Peter MacKay y a déclaré que c’était l’occasion rêvée de démasquer les marchands de terreur libéraux.

Ancien membre de l’Alliance canadienne, le député ontarien Scott Reid a appuyé un projet visant à modifier la représentation lors de congrès. Les comtés ayant plus de 100 membres pourraient envoyer 10 délégués au maximum. Les petits comtés pourraient envoyer 1 délégué pour chaque tranche de 10 membres. Situées surtout dans l’ouest et en Ontario, les associations de circonscription, étant plus grandes, profiteraient davantage de ce projet que celles situées dans le Canada atlantique et au Québec.

Reid a été hué sur le parquet lorsqu’il s’est déclaré en faveur du projet. Les délégués ont finalement rejeté cette proposition.

MacKay aurait quitté brusquement un caucus d’urgence en raison d’un désaccord avec Reid sur le projet visant la représentation des circonscriptions.

MacKay l’a qualifié de trahison des conditions de la fusion de l’Alliance canadienne et du Parti progressiste-conservateur, intervenue en 2003. Il a ajouté que ce projet constituait une rupture de contrat et que son adoption placerait le nouveau parti dans une position précaire.

Le chef de l’opposition Stephen Harper a promis de déposer un projet de loi en vue de préciser la définition du « mariage » comme étant l’union d’un homme et d’une femme. Sa vidéo d’introduction à cette question incluait un hommage de Brian Mulroney. Il a récolté 84 pour cent des voix.

L’aile québécoise du parti a été ressuscité. Toutefois, la plupart des résolutions sur les politiques de la province n’ont pas eu suffisamment d’appui pour se rendre sur le parquet. L’utilisation responsable du chrysotile au palier fédéral et la participation des provinces aux négociations des traités internationaux en faisaient partie.

RÉSOLUTIONS ADOPTÉES : Aucune réglementation de l'avortement (55 %), du soutien supplémentaire aux parents au foyer, la révision de l’accord sur les changements climatiques de Kyoto, davantage de réductions d’impôts et opposition à l’élargissement de la définition du terme « mariage ».

La résolution visant à mettre sur pied l’aile des jeunes conservateurs a été rejetée. Elle n’a recueilli que 48,3 % des voix. Les trois jeunes députés suivants se sont opposés à la proposition : Jeremy Harrison, Pierre Poilievre et Andrew Scheer.

Stephen Harper a quitté le congrès en déclarant que le parti avait un menu législatif modéré, applicable à l'ensemble de la population et reflétant fièrement et fidèlement les valeurs canadiennes.