20 mars 2004
Palais des congrès de la communauté urbaine de Toronto
Pointes | |
Stephen Harper | 16148.88 (55.5%) |
Belinda Stronach | 10196.16 (35.0%) |
Tony Clement | 2754.96 (9.5%) |
29100 |
L’Alliance canadienne et le Parti progressiste-conservateur s'étaient fusionnés à la fin de 2003, donnant lieu au premier congrès au leadership du nouveau Parti conservateur du Canada.
LES CANDIDATS
Trois candidats se lancent dans la course à la mi-janvier.
Le chef de l’Alliance canadienne, Stephen Harper, qui a aidé à négocier l’entente de fusion avec le chef progressiste-conservateur Peter MacKay, est le favori pour prendre les rênes de cette nouvelle formation politique.
Belinda Stronach fait campagne sans avoir fait de la politique en tant qu’élue – mais elle est bien connue en tant que cadre de la firme de pièces automobiles Magna et comme intervenante de premier plan dans les négociations en vue de la fusion. Mme Stronach est critiquée pour avoir manqué plusieurs débats des candidats à la direction et de n’avoir participé qu’à deux forums organisés par le parti.
Tony Clement, un autre candidat de l’Ontario, avait été ministre dans les gouvernements provinciaux de Mike Harris et de Ernie Eves avant sa défaite en 2003.
Plusieurs éminentes personnalités du mouvement conservateur canadien se tiennent à l’écart de la course, dont M. MacKay et plusieurs actuels et anciens premiers ministres provinciaux, en l’occurrence, M. Harris, Ralph Klein, et Bernard Lord.
LE CONGRÈS
Les discours sont prononcés devant 1 500 délégués conservateurs au Palais des congrès de la communauté urbaine de Toronto.
Stronach soulève le fait que l’Alliance canadienne a perdu 11 élections partielles de suite avec Harper à sa tête.
M. Harper rétorque « Je me présente devant vous mon bilan à l’appui.»
LE SCRUTIN
Les membres conservateurs reçoivent un bulletin de vote « préférentiel ». On attribue cent points à chaque circonscription fédérale peu importe le nombre de ses membres.
Il n’y a qu’un tour puisque M. Harper obtient plus de 55 pourcent des points dans l’ensemble du Canada.
D’après Michael Fortier et John Reynolds, les coprésidents de la campagne, les résultats de M. Harper au Québec et dans le sud de l’Ontario étaient meilleurs que prévu.
Plus tard, M. Clement imputera l’attention médiatique à Mme Stronach, qui s’engageait à briguer la prochaine élection dans Newmarket—Aurora.
Dans un même souffle, il vante les mérites de la campagne « parfaite » qu’a menée M. Harper.
Stronach promet un parti uni derrière M. Harper.
Autres faits à noter :
- Le chef de l’Opposition au Sénat, John Lynch-Staunton, agit à titre de chef par intérim du parti jusqu’à la tenue du congrès. Un document énumérant les « points de convergence » avait été publié en janvier 2004.
- Harper nomme Peter MacKay au poste de chef adjoint.
- Stronach a dépensé près de 2,5 millions $ (la limite de dépenses), Harper a déboursé près de 2,1 millions $, alors que les dépenses électorales de M. Clement se chiffrent à 827 000 $. En réalité, Mme Stronach a recueilli 5,3 millions $ – dont 4 millions $ de sa poche.